Thibault Cauvin, 6 cordes magiques au Family
- Adeline
- 8 juil.
- 2 min de lecture
Les retrouvailles avec cet artiste, ce maître guitariste sont toujours délicates et délicieuses...
Thibault Cauvin nous avait donné rendez-vous à Landerneau en février dernier pour un récital guitaristique de haut vol !
Nous avons été directement emportés dans une bulle de douceur créée par l'artiste et son instrument. Installé sur son siège, il égrainera ses partitions qu'il connaît par cœur. Pas l'ombre d'une partition : bluffant !
Il aura du plaisir à nous présenter l'origine de chaque morceau, amoureux de l'Amérique du Sud, nous décollerons pour Buenos Aires avec un morceau d' Astor Piazzolla jusqu'à Rio avec celui de Tom Jobim. Ce corps-à-corps avec sa guitare acoustique est très solaire, lumineux. Les variations des accords, les différents rythmes, nous font danser sur notre siège tout en gardant les yeux rivés sur les mains de ce virtuose !

Les frissons sur nos peaux seront témoins des émotions traversées tout au long du spectacle. Uniquement instrumental, pas de voix chantées ce soir-là, ça change ! Mais la fusion entre Thibault et ses guitares nous aura suffit amplement !
Il nous parlera de son enfance et de son plaisir qu'il avait à revisiter les classiques, ce qui lui attira les foudres de ses profs. C'est avec plein de malice qu'il nous jouera les mythiques partitions classiques "Jeux interdits II" et "Astorias II": son aisance est totalement écœurante (rires)

Ce voyage nous bouleverse, nous étonne, on navigue entre morceaux plus classiques et des pépites. On savourera une création autour de Bach co-réalisée avec son frère compositeur, un mix des trois préludes du maître allemand. Une prouesse technique applaudie par ces bretons subjugués par tant de talent.
Un détour au Pakistan, avec le souvenir amusant d'un marché d'antiquaires, le morceau "Sabbir", un flow oriental plein de couleurs et de lumière pour célébrer la rencontre lunaire avec ce marchand fou !
De sa rencontre et son projet "Heure Miroir" avec M - Mathieu CHEDID, il a gardé sa découverte de la guitare électrique, offerte par ce dernier. Cet instrument lui permet un lâcher prise et le voilà guitar hero ensorcellé par cette folle expérience électrique. Qu'il est plaisant de croiser son regard et sourire d'enfant qui se rallument en un instant. Un moment très intense !
Les choses reviendront dans l'ordre, selon lui, en reprenant le manche de sa guitare acoustique et un doux final à Istanbul, un morceau de Domeniconi, "Koyunbaba" racontant la fuite d'un berger turc. Un titre plein de relief, une ode aux arpèges !
Pour le rappel, une douce berceuse, celle offerte par son père pour ses 40 ans, un bijou !
Immense merci à Thibault Cauvin et l'équipe du Family !
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