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  • Adeline

Souvenirs ... Dix Charrues pour une édition très spéciale !


Le froid arrive, cherchons un peu la chaleur avec les souvenirs de cet été...



Ils voulaient nous donner de beaux souvenirs et ils ont tenu parole !

Les Vieilles Charrues ont proposé un format spécial cette année : 10 soirées éclectiques du 8 au 18 juillet. J’ai eu le bonheur d’assister à trois soirées, celles du 13, 14 et 15 juillet.

La prairie de Kerampuilh avait, certes, un autre visage, moins festif. Ce format minimaliste pouvait surprendre mais séduire, car nous n’étions pas envahis par une foule gigantesque. Rassurez-vous, ce n’est pas pour autant que l’ambiance Charrues était mise de côté.


Après un très bon accueil des bénévoles et organisateurs, j’ai vite été happée par l'euphorie du premier soir. Quoi de mieux qu’un breton pour ouvrir le bal ? Hervé était sans aucun doute celui qui devait être des nôtres cette année. Grande révélation musicale, récompensé d’une Victoire de la musique, l’artiste était hyper fier de fouler la scène installée devant le château de Kerampuilh.





Accompagné par le Bagad de Tréguier, celui où joue son père, le jeune breton était en grande forme. Une énergie dingue, une voix qui va haut et loin pour toucher son audience, Hervé est comme à la maison! Ses titres « Si bien du mal », « Addenda » ou « Dis-moi toi » sont puissants, il irradie tout le monde sur son passage !



C’est au tour d’Yseult d’entrer en scène, dans une robe verte en tulle, pour un duo piano-voix. Après un petit loupé sur la localisation du concert (rires), elle nous installe dans son écrin musical. Je suis saisie par sa voix et son interprétation des titres de son EP « Brut ». Magnétique, elle me touche avec les titres « Indélébile » et « Corps ». Sa maîtrise vocale est impressionnante, mais elle préfère doser pour mieux transmettre son message, l’amour de soi, des autres. L’émotion submerge Yseult, qui reçoit de belles déclarations en guise de remerciements. Bizarrement, on se sent comme dans une petite salle au sein de cette grande plaine, la magie d’Yseult a opéré !

Gaël Faye terminera la soirée avec une énergie proche du feu sacré ! J’admirais déjà sa plume poétique, là, j’ai été bluffée par sa présence scénique. Une belle surprise ! Cet homme a su soulever la foule avec un flow terrible entre rap et pop électro urbaine. Les étiquettes valsent vite avec lui ! Le musicien et écrivain franco-rwandais avait dans le regard une joie de dingue, si heureux de retrouver la scène et de communier avec son public. Après un beau slam, il finira son set auprès des spectateurs ! « Lundi méchant » en live était vibrant, le chanteur a mis la barre très très haut pour les artistes suivants !






Le lendemain, le rock frenchy était à l’honneur ! J’ai eu le bonheur de rencontrer Marion Brunetto de Requin Chagrin. Le groupe s’est laissé porté par la bonne humeur générale du public pour chanter les tubes de « Bye bye baby ». Loin de la tristesse c’est plutôt un rock généreux et très séduisant que j’ai pu apprécier. Cette « Indogirl » (référence à Indochine) soigne ses arrangements et ça sonne grave. La chanteuse à la tenue fleurie a su chauffer le public pour ses ainés Feu ! Chatterton et Biolay. Bravo !



Toujours le look et la classe d’un dandy, Arthur Teboul, chanteur de Feu ! Chatterton, a sorti le grand jeu ! Les mélodies entêtantes et son grain de voix particulier enflamment les bretons si joyeux. Un « Monde nouveau » s’offre à nous, qu’il est beau de voir ces retrouvailles ! Entre les anciens titres et les pépites de « Palais d’argile », on voyage, le coeur léger avec ce très bon groupe qui nous a fait chavirer, chalouper ! Merci !



Tant attendu des spectateurs, Benjamin Biolay est venu dans une brume bleutée, en guise de feu d’artifice. Fier du succès de son dernier album « Grand prix », il nous donnera aussi de bons frissons sur ses anciens titres dont mon préféré « Ton héritage ». Encore plus touchant en live! Le public, les fans de la première heure, panneau à la main ont aussi chanté à l’unisson les tubes « Comment est ta peine ? » ou « Comme une voiture volée ».



Dernier jour aux charrues et pas des moindres avec une belle rencontre avec Malik Djoudi. Son concert en duo était très lumineux. Un beau ping-pong entre les deux compères ! Le site baigné de soleil avec de belles mélodies était si agréable ! Cette pop électro délicate est comme un bonbon dans une atmosphère planante. Mention spéciale pour « Tempérament » que j’aime toujours autant retrouver réarrangé pour le live.


La suite, je l’attendais depuis l’annonce de la programmation : Ben Mazué !

Déjà vu sur son ancienne tournée, je me réjouissais d’entendre le sublime nouvel album « Paradis ». Le spectacle toujours construit autour d’une scénographie bien ficelée, un écran à l’appui, Ben nous a embarqués dans une randonnée musicale. Ses textes toujours très universels parlent à tous, il ne déroge pas à son titre de conteur de vie. Ses histoires personnelles résonnent en nous tous, surtout chez les parents quand il parle de la charge mentale quotidienne de ces derniers. Il nous touchera tant avec ses mots, ses images, sa poésie. Pendant que je faisais les photos, j’ai croisé son regard ému, timide, quand il a entendu le public reprendre ses morceaux. Cerise sur le gâteau : la présence de Pomme, son amie de longue date qu’il a vu réussir, éclore en tant que « rien d’autre qu’elle-même » : Touchant partage sur « J’attends » ! On oscillera tout le concert entre sourire, émotion et rire. Oui du rire, lors de son clin d’oeil aux bretons, selon lui : « Les enfants sont comme des crêpes, les premiers ne sont pas les plus réussis ». Cette marche imaginaire était tant éprouvante que magnifique ! A l’arrivée, il citera Bashung : « Dans les concerts réussis on a l’impression d’avoir volé quelque chose ». Croyez-moi, Ben Mazué a fait un sacré casse à Carhaix !!



La nuit tombée, une envoûtante Pomme a pris place sur la scène du Poher. Pleine de malice, guitare puis auto-harpe à la main, la jeune chanteuse était attendue du public. Une brochette d’ adolescentes « Ses ptits Jus de pomme » du premier rang ont savouré ses douces chansons folk jusqu’à plus soif ! J’ai apprécié moi-aussi ce très bon concert, tout en velours, un vrai cadeau d’entendre « On brûlera », « Les séquoias », « Ceux qui rêvent » ou encore la cover de « Désenchantée » empruntée à Mylène Farmer.

Elle qui était supposée faire la première partie de Céline Dion a tenu à chanter « Destin » pour terminer son set, le Gwen A Du sur les épaules lors d’une danse endiablée avec ses musiciennes.





Trois belles soirées carhaisiennes et un public en délire !!

Merci à toute l'équipe des Charrues et les bénévoles, artistes ainsi qu'aux spectateurs !


Rdv l'an prochain pour leurs 30 ans !!


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